L’art du bonsaï : une tradition chinoise et japonaise

Les bonsaïs tirent leur nom du japonais signifiant arbre en pot. Ces magnifiques réductions séduisent de plus en plus de débutants, qui viennent rejoindre les rangs des passionnés. Leur beauté et leur diversité en font l’un des plus précieux héritages de l’Extrême-Orient. Mais derrière leurs feuilles, ces arbres transportent bien plus que les mécanismes de la photosynthèse. Elles portent une histoire riche de symboles et de valeurs humaines.

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Origine de l’art du bonsaï (Chine et Japon)

Une illustration de bonsaï (2)

Avant d’arriver dans nos univers occidentaux, le bonsaï est d’abord d’origine chinoise. Cet art s’est étendu au Japon, puis en Corée et au Vietnam, pour rejoindre ensuite l’ouest du globe. C’est un art captivant qui concentre la technique et l’art. Comme tout art, chaque culture y marque ses traditions. Le bonsaï a donc évolué selon le lieu où il s’est établi.

Le bonsaï et la magie en Chine

Il y a plus de 2 000 ans que le bonsaï cache dans ses branches les croyances magiques des Chinois. Pour eux, cultiver des jardins miniatures procurait des bienfaits magiques. L’histoire révèle que la représentation des éléments de façon réduite était déjà du domaine du sacré. Ils façonnaient depuis longtemps des plateaux aux miniatures de montagnes. Plus les proportions et l’aspect se rapprochaient de l’original, et plus il concentrait de magie. Cela aboutissait à de magnifiques jardins de petite taille aux essences d’arbres diverses.

D’où viennent ces arbres ?

Ces bonsaïs ne sont pas des arbres miniatures. Les explorateurs chinois ont certainement croisé les premiers bonsaïs sur les hautes montagnes. Le climat rigoureux leur donnait cet aspect torturé et noueux, tandis que les chèvres sauvages se chargeaient de limiter leur croissance en broutant quotidiennement ces sources de nourriture. C’est la nature qui a façonné les premiers bonsaïs !

Le bonsaï au Japon

Pendant l’époque Kamakura (l’équivalent du Moyen Âge du Japon — 700 av. J.-C.), le Japon a adopté les codes de la culture chinoise. Le bonsaï faisait partie du bagage culturel. Le Japon se l’est approprié et lui a donné une autre dimension.

La symbolique du bonsaï dans la culture chinoise et japonaise

Coté mystique du bonsaï

Une illustration de bonsaï (1)

En Chine, les croyances imprégnaient le bonsaï. Les techniques de taille et de mise en forme du bonsaï pouvaient leur donner des formes de dragon ou de serpent. Ces créatures sont révérées par les Chinois. Combiné à leur taille réduite, cet aspect inspirait crainte, respect et honneur. Le bonsaï portait le statut de son propriétaire et était censé lui porter chance.

Le bonsaï, en Chine ou au Japon, est représentatif des croyances bouddhiques. Quel que soit le courant bouddhiste, cet arbre et son art restent une référence vivante à ces croyances.

Bonsaï et bouddhisme shinto

Le bouddhisme shinto accorde une grande importance à la connexion entre la nature et l’Homme. Le bonsaï permet, par des rituels réguliers, de maintenir cette connexion. Chaque acte, relatif à un élément de la nature, concerne le dieu qui l’incarne. Donc aucun geste envers le bonsaï n’est anodin.

Bonsaï et bouddhisme zen

Le bouddhisme zen du Japon n’accorde de valeur qu’à l’essentiel. Cela a profondément influencé l’art du bonsaï. Il est devenu plus minimaliste, épuré. L’équilibre et l’harmonie sont des valeurs fortes. Elles doivent se refléter autant dans l’arbre que dans celui qui le forme et l’entretient.

Photos de bonsaïs

Les avantages de cultiver un bonsaï (esthétique, zen, etc.)

En plus de vous aider à vous sentir bien, le bonsaï peut se révéler être un passe-temps très gratifiant. Si vous souhaitez en apprendre plus sur l’art du bonsaï, nous vous invitons à lire notre article sur les meilleurs livres sur le bonsaï pour apprendre les bonnes techniques. Nous sommes convaincus que vous y trouverez des éléments très intéressants !

Les bienfaits d’un arbre chez soi

Qui n’a jamais rêvé d’avoir un arbre chez soi ? Ou de faire ressurgir des souvenirs de cabane d’enfants, ou de moments de plénitude allongés sous les feuilles qui dansent ?

Si tout le monde ne peut pas construire sa maison autour d’un arbre centenaire, chacun peut faire entrer un arbre dans son intérieur.

Esthétique et décoratif, le bonsaï séduit de plus en plus. C’est un bout de nature au cœur des résidences citadines. Et comme le bonsaï réplique le cycle de la nature, il permet de garder une connexion avec les phénomènes naturels.

Le bonsaï est bon pour la santé

Au même titre que l’art thérapie, l’art du bonsaï intéresse de plus en plus les praticiens.

Cultiver un bonsaï permet de

  • Améliorer la qualité de l’air, comme le font les plantes ;
  • Réduire le stress ;
  • Améliorer les capacités sensitives (notamment chez les patients atteints de pathologies de la moelle épinière) ;
  • Stimuler les personnes âgées.

Un art bénéfique à l’esprit et aux émotions

L’art, en général, est générateur d’émotions. C’est pourquoi l’art du bonsaï est bénéfique sur les émotions.

Estime de soi : Le bonsaï procure un double avantage pour l’estime de soi. D’une part, il procure du plaisir par sa beauté. Comme lorsque quelqu’un regarde une œuvre d’art. De plus, il reflète la sensibilité de celui qui s’en occupe. C’est un levier d’estime chez celui qui le façonne.

Le bonsaï permet de relativiser les choses et le temps : les Japonais considèrent le bonsaï comme l’art d’une vie, un fil rouge. Il replace l’échelle du temps et encourage la patience et l’humilité.

Comment entretenir un bonsaï ?

Le bonsaï est un art fascinant, mais exigeant. Si vous souhaitez en profiter pleinement et en prendre soin correctement, vous devez apprendre à connaître ses besoins. Pour vous aider, nous avons rédigé un article détaillé sur les 7 conseils pour l’entretien de votre bonsaï. Alors n’attendez plus et découvrez comment prendre soin de votre bonsaï !

Les espèces de bonsaï

Aujourd’hui, les espèces de bonsaï disponibles sur le marché sont nombreuses. En France, les spécialistes proposent des arbres pour tous les types d’artistes. À noter : chaque arbre possède son nom latin. Celui-ci est essentiel pour vous guider sur les soins à apporter au bonsaï.

Intérieurs ou extérieurs

À l’origine, un bonsaï est un arbre comme les autres, mais maitrisé dans sa croissance. Il est donc fait pour vivre dehors. Avec des conditions favorables à son espèce, il vit comme un arbre de taille normal. Quoi de plus beau que le spectacle d’un bonsaï olivier au soleil d’un balcon citadin !

Pour satisfaire la demande croissante, des espèces tropicales apparaissent pour une vie abritée, à l’intérieur de votre foyer. Ainsi le bonsaï carmona se plaît dans les vérandas ou les serres.

Feuilles persistantes ou caduques

Comme ses confrères plantés en terre, le bonsaï perd ses feuilles en automne. Puisqu’il reproduit le cycle de la nature, c’est une caractéristique à prendre en compte dans le choix parmi les espèces disponibles.

Un splendide érable du Japon voit ses feuilles rougir puis tomber avant sa période de dormance. Le pinus pentaphylla, quant à lui,reste un digne représentant des conifères en gardant ses aiguilles une fois l’hiver venu.

Le bonsaï est un petit arbre qui porte de grands symboles. De ses hautes montagnes aux intérieurs citadins, il a influencé la vie de millions d’hommes et de femme, comme vecteur de la philosophie orientale. Même aujourd’hui, il ne se contente pas de ses attraits décoratifs. Acquérir un bonsaï est un engagement à lui consacrer temps et régularité. En échange, il promet la sérénité.