La création d’un bassin attire une faune très diverse. En fonction des dimensions du bassin, certaines espèces resteront toute l’année, d’autre feront une halte, simple visite permettant aux migrateurs de se reposer quelques instants.
Pour une bonne identification des oiseaux sauvages reportez-vous aux à un ouvrage sur le sujet.
Autour du bassin les espèces les plus fréquentes sont :
- Héron cendré (Ardea cinerea) : Le plus grand des hérons communs, prédation sur les batraciens, les mulots, les poissons jusqu’à une taille de 30 cm
- Héron pourpré Ardea purpurea
- Martin-pêcheur (Alcedo atthis) : prédation sur les alevins et poissons de moins de 6/7 cm de longueur
- Bergeronnette grise (insectivore) Motacilla alba : insectivore
- Bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea)
- Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus)
- Tarin des aulnes (Carduelis spinus) : en groupe, viennent dans les mangeoires
- Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus)
Photos d’oiseaux a proximité de bassins, d’étangs…
Si vous avez des étangs à proximité, un canard, une poule d’eau (photos ci-dessus), une foulque noire peuvent venir se réfugier temporairement dans votre bassin. Il existe bien d’autres espèces inféodées aux mares, étangs et zones humides, l’objectif de cette page est juste d’attirer votre attention sur leur présence.
Les canards, foulques (photo de droite) peuvent créer quelques dégâts dans les plantations.
Les hérons peuvent, quant à eux, dévaster en quelques jours votre plan d’eau… si aucune protection n’est mise en place (filet, fils tendus anti-héron). N’oubliez pas que le premier signe est le changement du comportement des poissons à votre arrivée. Si des poissons familiers se montrent craintifs et ne viennent pas manger comme à l’accoutumée il y a de fortes (mal)chances que le héron soit passé par là. Plutôt crépusculaire, il se montre discret malgré sa grande taille et s’approche des habitations même en zone péri-urbaine !
Les oiseaux du Jardin
Dans le jardin, on rencontre avec plus de joie :
- Pigeon des villes (Columbia livia)
- Pigeon ramier (Columba palumbus)
- Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) : un des plus petits oiseaux européens 9,5 cm
- Rouge-gorge (Erithacus rubecula) : très familier avec le jardinier
- Merle noir (Turdus merula) : friand de pomme, graines de cotoneaster, larves et insectes
- Grive musicienne (Turdus philomelos) : recherche les escargots en cas de disette
- Mésange bleue (Parus caeruleus) : Très commune dans les mangeoires
- Mésange charbonnière (Parus major) : utilise les nichoirs
- Mésange noire (Parus ater) : en bordure de bois, plus rare
- Sitelle torchepot (Sitta europaea) : Ressemble à un petit pic, monte et descend le long des arbres.
- Pinson des arbres (Fringilla coelebs) : Se déplace en nombre l’hiver
- Chardonneret (Carduelis carduelis) : Se nourrit de graines de chardon, cardène, pissenlit…
- Verdier (Carduelis chloris) : granivore qui vient bien dans les mangeoires
- et bien d’autres encore (Tourterelle turque, Étourneau, Geai, Pie, Corneille).
Les oiseaux du Jardin en photo
Les oiseaux, aujourd’hui, trouvent leur place dans de nombreux jardins. Utiles à plus d’un titre en luttant contre les pucerons, chenilles, insectes indésirables, limaces, escargots, graines de plantes adventices... les oiseaux du jardin peuvent faire le bonheur du jardinier et de ses enfants.
Quelques idées pour attirer les oiseaux dans votre jardin
- Pour les attirer : une mangeoire pendant les mois d’hiver.
- Des nichoirs pour la fin de l’hiver (février).
- Le plus important : un environnement propice constitué par des haies mixtes, des prairies fleuries, une pièce d’eau, des arbres âgés, des murs en pierre, une cabane au fond du jardin.
C’est à ces conditions que les oiseaux resteront toute l’année dans votre jardin et ne viendront pas uniquement l’hiver, lorsque la nourriture manque, pour profiter de vos mangeoires.
La richesse végétale de votre jardin (mélange de différentes espèces de plantes, arbustes et arbres) permettra une grande diversité ornithologique. En règle générale on compte entre 10 et 20 espèces d’oiseaux dans un jardin auxquelles viennent s’ajouter des visiteurs temporaires ou en migration : Pinson du Nord, Grive litorne, Martinet et Hirondelles…
Chaque année après quelques mois passés à observer les oiseaux (devenus familiers) autour des mangeoires et des abris (sous le regard blasé des chats de la maison), je guette avec attention les premiers chants d’oiseaux, signe de l’arrivée prochaine du printemps, ce réveil matinal me met de bonne humeur pour le reste de la journée.
Quelques mois plus tard, les allers et retours incessants des oiseaux me signalent les nichoirs occupés et l’emplacement de nouveaux nids dans les anfractuosités d’un mur en pierre (mésange bleue), sur les branches d’un rosier grimpant (merle noir), au milieu d’un arbuste (troglodyte), sous un sabot accroché sur le mur (rouge-queue)… la sortie des petits du nid est toujours un amusement, piaillant sans cesse, quémandant de la nourriture à leurs parents, voletant tant bien que mal ils prennent petit à petit de l’assurance et de l’indépendance, ce qui permettra aux parents de commencer une seconde nichée…
Mes jardins ne sont plus traités, à cause des bassins certes, mais surtout pour permettre aux oiseaux de se nourrir. Débarrassé des chenilles et pucerons sur les rosiers, sur les jeunes feuilles des arbustes. Même si quelques merles se permettent de gratter dans les semis (parce que j’avais oublié de mettre un petit grillage protecteur – utile aussi pour les chats jardiniers !) l’engagement de respecter la nature se fait ressentir et les avantages sont bien plus nombreux que les éventuels petits inconvénients.