La seule époque pendant laquelle le jardin japonais va se transformer en une pluie de couleurs est le printemps. C’est la période de floraison des camélias, azalées et rhododendrons, les plantes japonaises par excellence.
Ces plantes ont toutes la même exigence par rapport au sol qui doit être acide pH compris entre 5,5 et 6,5, léger et riche en humus (attention à l’arrosage si vous avez une eau alcaline et calcaire). Un paillage avec des frondes de fougères apporte l’humus nécessaire et permet à la terre de rester fraîche.
Si vous sélectionnez bien vos variétés (et surtout votre fournisseur !), vous pourrez implanter ces végétaux presque partout en France (en dessous de 800 mètres pour les camélias). Situés en zone de climat montagnard, mes deux camélias (justes protégés par un voile d’hivernage posé sur un cadre) et ma dizaine d’azalées et rhododendrons supportent les hivers, la neige, le gel. C’est un réel spectacle que de voir les fleurs rouge écarlate du Camélia Japonica Adolphe Audusson dans un écrin de neige (même si les boutons floraux n’apprécient pas trop !).
Les camélias sont les premiers à fleurir (en dehors des variétés de Camélia Sasanqua fleurissant entre septembre et janvier). Les couleurs vont du rouge au blanc. Ils ont besoin toute l’année d’une humidité assez importante au niveau des racines superficielles, d’un peu d’ensoleillement. En dehors des zones favorables à sa croissance (climat doux et humide – Nantes – Ouest de la France) le camélia reste de petite taille et ne nécessitera pas de soins particuliers.
Les rhododendrons et azalées sont aussi exigeants sur la qualité du sol, mais ont une plus grande tolérance par rapport au climat et à l’exposition. Il existe plusieurs dizaines d’espèces botaniques qui ont donné plusieurs centaines d’hybrides et de cultivars. Les couleurs vont du violet foncé au blanc en passant par l’orange, le jaune, rose, le rouge. Certains sont parfumés, il existe des azalées caduques et d’autres persistantes.
Chaque variété s‘épanouit à une époque donnée très précise, et il conviendra d’en tenir compte lors de l’achat chez un spécialiste. Les plantes de terre de bruyère n’aiment pas traîner dans des containers en plastique pendant plusieurs mois après leur départ de la pépinière.
Dans un petit jardin il est plus intéressant de retenir 2 ou 3 sujets différents en isolés ou un bosquet de la même variété car l’enchaînement des floraisons et l’assortiment des couleurs parfois vives ne sont pas toujours évidents.
En montagne on rencontre deux espèces de rhododendrons :
Rhododendron ferrugineum (en photo) et Rhododendron hirsutum.
Ces arbrisseaux de la famille des Ericacées (bruyères) sont couverts de petites fleurs roses de mai à août selon l’altitude (jusqu’à 3000 m parfois)
Les azalées donnent une impression de légèreté (tiges, fleurs et feuilles plus petites) tandis que les rhododendron forment des massifs denses et plus sombres hors de la période de floraison (feuillage vert foncé plus important).
Très résistants les arbustes ne craignent que les pucerons et un champignon (l’armillaire – phytophtora) qui dessèche la plante. Une culture dans un substrat approprié et un arrosage adéquat limitent ces problèmes.